Après l'abandon de la vocation agricole de la propriété date des années 2000, l’étable et son fenil étaient restés sans fonction et dans un état de délabrement très avancé.

Mélomanes, les nouveaux propriétaires nous ont confié la reconversion de ce bâtiment très rustique en annexe d’agrément à relier à la maison de maître existante par une passerelle, et les nouvelles fonctions de ce bâtiment consistaient en l’aménagement sur deux niveaux :

• d’une suite d’hôte,

• d’un atelier remise de jardinage au rez-de-chaussée,

• d’un grand salon d’écriture et de musique à l’étage.

 

Le projet architectural s’est appliqué à exhumer la vieille bâtisse, la réparer et en transcender la matérialité tout en effectuant par de profondes entailles des murs telle une greffe, l’insertion de baies servant les nouvelles fonctions.

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L’usage de béton blanc et de sable roux local nous a permis d’approcher au plus près la teinte des pierres et des joints à la chaux existants. Cette intervention hardie s’intègre ainsi très finement dans la chromatique de l’ensemble.

 

Afin que notre inclusion de béton dans la pierre ne souffre d’aucune ambigüité de datation, nous avons utilisé une écriture abstraite (ou anti constructive) transcendant la matérialité de la pierre et du béton (utilisation de coffrage en bois brut). Ainsi jamais le béton ni la pierre ne sont perçus (et compris) comme matériaux structurels (pas de linteaux béton par exemple). Béton et pierre ne sont révélés que dans leur plasticité propre et dans la confrontation de leurs épidermes.

Ce glissement, du constructif pragmatique vers une écriture plus abstraite et sophistiquée, vise à donner une représentation symbolique du basculement d’usage opéré sur le bâtiment.